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Optimiser les coûts électriques en datacenter : bonnes pratiques et leviers d’action

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Introduction

La consommation électrique des datacenters ne cesse d’augmenter, alimentée par la croissance des besoins numériques, du cloud computing et de l’IA. Pour les entreprises, cette réalité se traduit par une hausse significative des coûts d’exploitation, mais aussi par une pression accrue pour adopter des pratiques plus durables.

Dans un contexte économique tendu et une exigence écologique croissante, l’optimisation énergétique des infrastructures IT devient une priorité stratégique. Réduire la facture électrique ne signifie pas sacrifier la performance : au contraire, des choix technologiques pertinents permettent d’allier efficacité opérationnelle, réduction des dépenses et responsabilité environnementale.

Objectif de l’article

Présenter aux responsables IT et aux opérateurs de datacenters des leviers concrets pour maîtriser les coûts électriques tout en garantissant performance, disponibilité et évolutivité des environnements numériques.

1. Virtualisation : optimiser les ressources

La virtualisation permet de mutualiser les ressources physiques en hébergeant plusieurs machines virtuelles sur un même serveur. Cette approche diminue le nombre d’équipements physiques nécessaires, réduisant ainsi leur consommation électrique et les besoins en refroidissement.

Grâce à une gestion intelligente des charges, les serveurs peuvent être utilisés de manière optimale, évitant le gaspillage énergétique lié à une faible utilisation. En complément, la virtualisation facilite l’automatisation, rendant possible l’arrêt ou la mise en veille programmée de machines non sollicitées.

2. Monitoring énergétique en temps réel

La mise en place d’un système de suivi énergétique précis est une étape clé pour identifier les points chauds de consommation. En instrumentant les équipements (serveurs, onduleurs, systèmes de refroidissement), il devient possible de détecter les dérives, d’agir rapidement et d’établir des rapports pour optimiser durablement la stratégie énergétique.

Les plateformes de monitoring modernes intègrent des outils d’intelligence artificielle capables d’analyser les tendances de consommation, de proposer des ajustements ou d’automatiser des actions correctives selon des seuils prédéfinis.

3. Refroidissement intelligent et ciblé

Le refroidissement représente une part importante de la facture énergétique d’un datacenter. Adopter des technologies de refroidissement plus efficaces est donc un levier majeur de réduction des coûts.

Refroidissement par confinement d’allées

Le confinement des allées chaudes ou froides permet d’éviter les mélanges d’air et augmente considérablement l’efficacité des systèmes de ventilation.

Systèmes à haute efficience énergétique (free cooling, water cooling)

Exploiter l’air extérieur (free cooling) ou l’eau comme vecteur de dissipation thermique contribue à diminuer l’empreinte énergétique globale, surtout dans des climats tempérés.

4. Écoconception et choix d’infrastructures éco-efficients

Dès la phase de conception, il est possible d’intégrer une approche orientée efficacité énergétique. Cela passe par le choix de matériels performants (serveurs à haute densité, stockage flash basse consommation), mais aussi par l’adoption de normes de construction favorisant l’isolation et la réduction des pertes thermiques.

Les labels (comme Energy Star, TCO ou CEEDA) aident à orienter les décisions d’achat vers des équipements réellement sobres énergétiquement. Par ailleurs, de nombreux constructeurs proposent aujourd’hui des gammes « green IT », spécifiquement optimisées pour maximiser le ratio performance/consommation.

5. Consolidation et rationalisation des équipements

Réduire le nombre de serveurs physiques tout en préservant les performances est un objectif atteignable par la consolidation. En regroupant les charges de travail sur moins de serveurs, on limite l’énergie consommée et les besoins associés (refroidissement, alimentation, maintenance).

Un audit préalable des ressources permet de repérer les équipements sous-utilisés ou redondants, qui peuvent être désactivés ou consolidés dans des environnements plus modernes et plus denses.

6. Migration vers le cloud ou les datacenters mutualisés

Dans certains cas, externaliser tout ou partie de ses infrastructures vers des fournisseurs de cloud ou des datacenters mutualisés permet de bénéficier d’un niveau d’optimisation impossible à atteindre en interne. Ces acteurs investissent massivement dans des technologies économes et bénéficient d’économies d’échelle avantageuses.

Cependant, la migration doit être pensée stratégiquement : une analyse de la consommation avant/après, et des garanties sur la performance et la disponibilité sont indispensables pour s’assurer d’un retour sur investissement énergétique réel.

Conclusion

Optimiser les coûts électriques d’un datacenter nécessite une vision à 360°, combinant technologies avancées, pilotage intelligent et choix stratégiques dès la conception. Virtualisation, monitoring, refroidissement ciblé, infrastructures éco-efficients, consolidation et cloud sont autant de leviers à mobiliser pour améliorer l’efficacité énergétique.

Adopter une démarche proactive sur ces sujets permet non seulement de réduire durablement les dépenses d’exploitation, mais aussi de renforcer la performance et la résilience des infrastructures IT dans une logique responsable et pérenne. Un enjeu essentiel pour toute organisation tournée vers l’avenir.

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